Sharko de Franck Thilliez

"Sharko comparait toujours les premiers jours d'une enquête à une partie de chasse. Ils étaient la meute de chiens stimulés par les cors, qui s'élancent à la poursuite du gibier. À la différence près que, cette fois, le gibier, c'était eux."
Eux, c'est Lucie Henebelle et Franck Sharko, flics au 36 quai des Orfèvres, unis à la ville comme à la scène.
Lucie n'a pas eu le choix : en dehors de toute procédure légale, elle a tué un homme. Pour protéger Lucie, Franck a maquillé la scène de crime. Une scène désormais digne d'être confiée au 36, car l'homme abattu n'avait rien d'un citoyen ordinaire, et il a fallu lui inventer une mort à sa mesure.
Lucie, Franck et leur équipe vont donc récupérer l'enquête et s'enfoncer dans les brumes de plus en plus épaisses de la noirceur humaine...

Je ne sais plus qui m'a donné envie de lire Sharko, mais quand j'ai vu qu'il était sorti en poche il n'a pas fallu longtemps avant qu'il rejoigne ma PAL. C'est encore une fois sans savoir à quoi m'attendre que je me suis plongée dans cette lecture.

"S'il y avait bien une chose qui ne changeait pas et qui restait toujours aussi belle dans cette foutue humanité, c'était l'éternel recommencement du jour."

Ce livre est clairement le fruit de mois de recherche. Il y a une quantité d'information impressionnante qui apporte un plus à l'histoire sans pour autant l'alourdir. C'est passionnant ! A part le côté scientifique, le reste du roman m'a aussi tenu en haleine du début à la fin. Le résumé parle de "s'enfoncer dans les brumes de plus en plus épaisses de la noirceur humaine" et ce n'est pas une blague. C'est tordu, parfois bien dégueulasse, mais surtout très prenant. La plume elle aussi est efficace. Malgré plus de 600 pages, c'est fluide et ça se lit tout seul. Au niveau des personnages, c'était la première fois que je rencontrais Franck Sharko et Lucie Hennebelle. Si je les ai apprécié, j'ai trouvé Nicolas Bellanger bien plus intéressant. Il faudrait quand même que je lise les autres Sharko et Hennebelle pour me faire un véritable avis.

"- Je devrais peut-être me faire une pin-up, un jour, sur le biceps. T'en penses quoi ?

- Pas bon. Un jour, t'auras moins de muscles, et elle se transformera en Mère Denis."

En bref, Sharko m'a beaucoup plu et il va vraiment falloir que je lise plus de Thilliez à l'avenir.

4/5