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8/08/2012

Les contes du mercredi (2)


Cette semaine, j'ai choisi un conte de Perrault.

***

Le Petit Chaperon Rouge


Je me souviens avoir été très surprise en lisant ce conte parce que j'avais en tète la version gentille dans laquelle le Petit Chaperon Rouge se fait manger par le loup mais un chasseur la délivre et tout va bien dans le meilleur des mondes. Rien de tout ça chez Perrault. L'histoire en elle même était la même que dans mes souvenirs, c'est la juste fin qui diffère quelque peu...

petit Chaperon rouge, perrault
D'un coté, on a le Petit Chaperon Rouge qui est pure et innocente et bien sur très naïve. Et de l'autre, on a le méchant loup qui ruse et ment afin d'obtenir ce qu'il veut : la fillette.
C'est une histoire vieille comme le monde !

Le Petit Chaperon Rouge est chargée d'apporter une galette et un petit pot de beurre à sa grand-mère malade. Elle quitte donc la sécurité de son village et traverse la foret ou le loup rode. Pas méfiante du tout, elle dit au Loup ou elle va et pourquoi. Il lui propose alors de faire la course et lui fait prendre le chemin le plus long. Il se dépêche d'aller chez la grand-mère, entre ("Tire la chevillette, la bobinette cherra.") mange la vieille dame et attend sagement le Petit Chaperon Rouge dans le lit.


Pendant ce temps là, la fillette prend tout son temps et lorsqu'elle arrive enfin, elle ne s'inquiète pas plus que ça de la voix différente de sa grand-mère, après tout celle-ci est malade.

Lorsque le loup lui dit de la rejoindre au lit (pédophilie, bonjour!) encore une fois, elle ne se méfie pas et entre dans le lit sans aucune hésitation puis se fait dévorer. Elle se rend quand même compte avant, que ce n'est pas sa grand-mère "Ma mère-grand, que vous avez de grand bras?" et pourtant elle ne tente pas de s'échapper...

petit chaperon rouge, perrault

Il ne pouvait pas y avoir de happy end sinon la moralité à la fin n'aurait eu aucun sens :

"On voit ici que de jeunes enfants, 
Surtout de jeunes filles 
Belles, bien faites, et gentilles, 
Font très mal d'écouter toute sorte de gens, 
Et que ce n'est pas chose étrange, 
S'il en est tant que le loup mange. 
Je dis le loup, car tous les loups 
Ne sont pas de la même sorte ; 
Il en est d'une humeur accorte, 
Sans bruit, sans fiel et sans courroux, 
Qui privés, complaisants et doux, 
Suivent les jeunes Demoiselles 
Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ; 
Mais hélas ! qui ne sait que ces Loups doucereux, 
De tous les Loups sont les plus dangereux."

Personnellement, je trouve cette fin bien plus efficace que les "ils se marièrent et vécurent heureux jusqu'à la fin des temps" qu'on peut voir dans d'autres contes.

Bref, un conte sympathique, très moralisateur et, encore une fois, un brin sexiste mais comme on me l'a rappelé pour Blanche-Neige il ne faut pas que j'oublie que ces contes sont très vieux et qu'à l'époque c'était comme ça.

4 commentaires:

  1. Un conte de notre enfance qu'on n'oublie pas :)

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  2. On m'a dit que si on pousse la recherche, le conte ne fait pas qu'évoquer la pédophilie, il y a plein d'allusions. Je n'ai jamais cherché à les connaître, il paraît que ça en devient franchement dégueu. Je laisse au conte sa "pureté" dans ma petite tête XD

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  3. Oui. On l'a étudié en terminale et je m'en serais bien passé. Parfois il vaut mieux ne pas savoir. xD

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